Biographie de Ruth

Biographie de Ruth

Son père Egon Blozheimer était chef d’une entreprise de bois au bord du Rhin (Bois industriel à Colmar et Lauterbourg) et sa mère Reicha (née Wertheimer), mère au foyer.

En 1933, avec la montée du nazisme en Allemagne et la persécution des juifs, ils déménagèrent pour Colmar (rue Wilson).

Puis en 1939, ce fut l’exode en laissant tout derrière eux (appartement, usine, etc …), Ruth avait 10 ans, douloureux souvenirs.

Première destination Alençon puis Cabanac (Landes) ensuite Auxonne et enfin Tournus ou Ruth a passé toute son enfance et son père a recréé une scierie et une activité dans le bois (Bois Industriel de l’Est Réuni – BIER).

Egon Blozheimer a été arrêté par les miliciens à `Tournus le 13 Mai 1944 et libéré miraculeusement » grâce à l’intervention du maire, Mr Raymond  DOREY qui fut fusillé par les allemands comme otage, en Août 1944.

Le grand père de Ruth, Max Wertheimer, est mort en 1941 dans le camp de Gurs (Pyrénées orientales).

Les parents de Ruth sont décédés à Tournus et enterrés au cimetière de Dijon.

Ruth se maria le 18 Avril 1950 avec Robert Loisy (fonctionnaire) et divorça le 11 Octobre 1981 à l’issue d’une séparation de plusieurs années.

Ruth eut l’occasion de voyager pendant plus de 20 ans.

D’abord la naissance de son premier fils, Alain, à Villeurbanne en 1950 ou elle commença réellement à peindre puis 1954 en Afrique à Bamako, lieu de naissance de son second fils Bernard en 1954.

Elle vécut à Marseille (Immeuble Le Corbusier), Paris, Genève et plusieurs villes de France, elle continua à s’adonner à sa passion, la peinture surtout des natures mortes (fleurs) et des paysages de Bretagne ou elle a toujours aimé passer ses vacances.

Ses peintures étaient vendues à des amis, collègues de son mari et lors d’expositions (liste des expositions).

A chaque exposition certaines de ses œuvres furent vendues, ce qui lui faisait très plaisir.

Ruth repris, après sa séparation, une activité professionnelle dans le médical en qualité de secrétaire dans un cabinet important rue de Miromesnil, tant pour vivre que pour rencontrer d’autres personnes avec qui elle a noué des liens durables.

Après son divorce, le sens de sa peinture pris une « couleur » plus personnelle pour arriver à des formes de visages, de silouettes de femmes que l’on peut ressentir comme une peinture assez « noire », sans doute le reflet de ce qu’elle a pu vivre tant dans sa jeunesse lors des persécutions que dans sa vie de femme seule.

Elle a pris l’habitude de se rendre dans une école de peintre Association  ARKIFUSE ou elle a pu affiner sa connaissance des couleurs et de la matière.

Le don de peintre était présent, son travail à l’atelier lui a permis de le développer, de le construire.

Jusqu’à son décès en Mai 2022 elle s’est toujours réfugiée dans la peinture, faisant et refaisant ses oeuvres, souvent de petites tailles, avec comme sujets des personnages issus de sa vision du monde.